Voici un article invité de Maxime, un des fidèles lecteurs de FaisCommeLesRiches. Après avoir récemment partagé avec nous comment il arrivait à épargner 16,000$ par an avec un salaire de 40,000$ par année, voilà maintenant qu’il nous tient à jour au niveau de son bilan de l’année. Il en profite aussi pour nous permettre de jeter un oeil à son portefeuille! Ça j’adore ça!
Place à Maxime :
Bonjour,
D’emblée, je tiens à remercier Alain de me donner l’opportunité de publier un second article sur son blogue. Pour moi, c’est une très mince contribution par rapport au bénéfice que j’en retire en lisant quotidiennement ses articles de grande qualité ainsi que ses commentaires bien étoffés. Tout cela, en plus de tous les outils de calcul, de recherche et de la bonne information factuelle qu’il partage avec nous. Parfois, je me dis qu’il y a plus de bon contenu compréhensible, gratuit, accessible et pertinent ici que dans plusieurs livres payants, mais je vais m’arrêter là pour ne pas lui donner de mauvaises idées ou trop lui enfler la tête! (haha)
Mon premier article intitulé : « Comment épargner 16,000$ par an et atteindre la liberté financière en 15 ans avec un salaire de 40,000$ tout en étant propriétaire? L’histoire vraie de Maxime » trace un portrait de mon cheminement et de mon plan d’action afin d’atteindre la liberté financière. J’y décris notamment, mon jeune parcours et de quelle façon je m’y prends pour optimiser mon taux d’épargne au maximum en gérant bien mes diverses dépenses, sans pour autant tomber dans l’excès et la privation. Dans les faits, c’est ce contrôle des dépenses rigoureux et bien structuré qui est présentement la clef de voûte, le pivot, de ma stratégie d’épargne.
L’objectif ultime derrière ce projet ambitieux est d’atteindre un plus grand niveau de liberté, d’autonomie et de libre choix dans ma vie en général. Ma prémisse, mon hypothèse de départ si on veut, est qu’en n’ayant plus besoin de travailler pour gagner de l’argent, donc en ayant un revenu passif couvrant toutes ses dépenses, on peut désormais choisir de quelle façon occuper son temps, et ce, tout le temps! C’est adopter un mode de vie où la fameuse question: «Bon, qu’est-ce que je vais faire de ma journée?» n’est plus exclusivement réservé aux fins de semaine ou aux vacances, mais s’applique bel et bien 365 jours par année. Cette liberté qui pourrait en effrayer certains, pour ma part, m’excite au plus haut point.
Donc, pour faire suite à ce premier article, je vais vous dresser un portrait de ma progression lors de la dernière année. Dans les circonstances, je pense que c’est un minimum de faire un bilan annuel pour avoir une vue d’ensemble. Ça permet d’y voir plus clair et de redresser la barque lorsque nécessaire. À l’inverse, on peut aussi ne rien toucher si ça va bien, voire même ouvrir le champagne à l’occasion. Pourquoi pas? D’ailleurs, c’est comme dans tout le reste et si on n’a pas d’objectifs S.M.A.R.T. : « Spécifiques, Mesurables, Acceptables, Réalistes, Temporellement définis », ça relève plus du rêve que d’un projet concret. À l’université, dans mes cours de gestion, on nous a aussi souvent cassé les oreilles avec le fameux P.O.D.C. : « Planifier, Organiser, Diriger, Contrôler ». Je suis d’accord avec ces deux principes de management et de gestion de projet. Je m’efforce de les déployer autant que possible pour mettre les chances de succès de mon côté. Un bon plan de départ, ça permet de partir sur des bonnes bases, ça évite de s’égarer en chemin et par la suite, tout le reste est généralement plus facile. Ça devient un peu notre tableau de bord d’une certaine façon. Pour faire une analogie à 2 sous, pour moi en tout cas, c’est toujours plus facile de me promener sur la route en utilisant un G.P.S ou en suivant des indications écrites lorsque je me rends à un endroit pour la première fois plutôt que d’y aller à l’aveugle. J’évite ainsi les distractions en réduisant la possibilité de me tromper de chemin et de tourner en rond. Je suis plus relax, je profite de la route et j’écoute ma musique. Bon, peut-être que si vous habitez ou travaillez à Montréal c’est une autre paire de manche, mais dans ma petite réalité rurale, ça le fait bien, j’vous l’assure!
Bref, lorsque j’ai compilé les chiffres, je me suis rendu compte que 2016 a été une très bonne année pour moi d’un point de vue de l’épargne et de l’augmentation de ma valeur nette. Je dirais même que c’est une année exceptionnelle. De temps en temps, ça fait du bien d’en avoir une. Champagne!
Placements boursiers :
Au niveau de mes placements boursiers, j’ai déjà surpassé mon objectif annuel de 16 000$. À ce jour, j’en suis rendu à un peu plus de 16 500$.
De ce nombre, j’ai mis environ 6000$ dans mon REER et 10 500$ dans mon CELI. J’ai acheté des titres d’entreprises américaines (REER) et d’entreprises canadiennes (CELI) versant des dividendes en croissance.
Pour le moment, la moyenne des dividendes est de 3,6% avec une croissance moyenne des dividendes de 11,4% annuellement. Bien entendu, le tout est pondéré au prorata, donc en proportion du pourcentage que représente chaque titre dans mon portefeuille. Globalement, je vise davantage un dividende moyen autour de 4%. Ceci étant dit, au moment de rédiger cet article, beaucoup de titres se transigent à un coût par action assez élevé et j’ai récemment acheté quelques titres versant un plus faible dividende. C’est principalement pour ces deux raisons que je suis un peu en-deçà de mon objectif de 4%. Néanmoins, c’est tout de même compensé par une assez forte croissance globale des dividendes. Au final, j’ai quand même atteint le 972$ par année de revenus passifs! Hourra! Champa… Non ok, il ne faut pas abuser quand même!
Si j’additionne le tout, j’en suis rendu à 18 000$ dans mon REER et 31 000$ dans mon CELI pour un grand total de 49 000$ en placements boursiers. De cette portion, j’ai 27 000$ qui sont des actions à dividendes US et CAN que je gère moi-même et j’ai 22 000$ d’autres placements dans des fonds communs typiques avec un conseiller financier. Pour le moment, ça me convient. Plus tard, on verra! Ceci étant dit, c’est probablement une question de temps avant que je rapatrie ces placements-là. Je sais que les frais de gestion sont élevés et que je me prive d’un revenu de dividende à réinvestir. Par contre, ça fait seulement depuis septembre 2015 que j’ai commencé à investir par moi-même, alors j’ai peu de vécu et d’expérience en ce sens. Je crois que ça prend quand même un temps avant de trouver sa zone de confort et pour parfaire son éducation boursière. Je ne veux pas brusquer les choses en ce sens, alors j’avance prudemment, dans cette jungle, en évitant les serpents venimeux et les aborigènes.
Mon objectif, pour les trois prochaines années, est d’avoir un grand total de 100 000$ en placements boursiers. Pour ce faire, je devrais donc épargner encore un peu plus de 16 000$ par an. Ceci étant dit, je suis bien conscient qu’un crash boursier peut survenir à tout moment, surtout dans un marché bull qui s’étire, et que cela peut temporairement grandement décimer mes épargnes, mais cela ne m’effraie pas dans la mesure où mes dividendes vont continuer d’entrer, de croître et d’être réinvestis, que je vais pouvoir en profiter pour acheter des titres à rabais lorsque le crash ou la correction boursière surviendra et que des mauvaises années seront compensées par desbonnes. Alors, au final, même s’il y a de la volatilité, sur le long terme, en étant discipliné et en restant calme dans les moments plus difficiles, je devrais toucher le rendement moyen historique de la bourse (6-7%) plus mes dividendes (3-4%) et arriver quand même à atteindre mes objectifs. Du moins, je pense que j’ai l’étoffe, la personnalité et un bon mental pour résister aux montagnes russes sinon, le cas échéant, je ne m’y risquerais pas.
Mon objectif ultime reste tout de même de vivre d’un revenu passif provenant à 100% de dividendes. Pour ce faire, je me donne un horizon de 15 ans. Il en reste présentement 14 et je vise donc à m’y rendre avant mes 40 ans! Si je devais chiffrer cet objectif, je pense qu’en atteignant un pécule d’environ 600 000$ et qui me verse 24 000$ en dividendes annuellement, en croissance de 8-10% par an, majoritairement dans un compte CELI (non imposable), je pourrais bien en vivre.
Immobilier :
Au niveau immobilier, cette année, j’ai allégé mon hypothèque de 6500$. En fait, j’ai effectué 12 remboursements mensuels de 375$ en capital + un versement supplémentaire de 2000$. Ce qui est dommage, c’est qu’en ce moment, en étant au début de mon terme hypothécaire, je verse presque autant d’intérêts que de capital à mon institution financière!
Comme je l’ai mentionné dans mon premier article, j’y parviens surtout grâce aux revenus de location que me procure mon autre petite maison ainsi qu’au loyer que ma copine me verse. Autrement, je ne serais pas en mesure d’être aussi efficace sur les deux tableaux, c’est-à-dire de pouvoir placer autant d’argent en bourse tout en remboursant mon hypothèque aussi rapidement.
Par exemple, j’aurais beaucoup moins de liquidités pour investir si j’avais acheté une grosse maison dispendieuse dans laquelle j’habitais seul! J’ai transformé ce qui est un gros handicap pour plusieurs personnes (i.e. une grosse maison dispendieuse à faire vivre) en un atout majeur (deux belles petites maisons et des revenus de location provenant de celles-ci). Je ne vis pas dans un château, même si on pourrait presque se croire dans le conte de la belle et la bête lorsque je sors avec ma copine, mais j’ai un grand boisé, une micro érablière, aucun voisin à proximité et une magnifique vue sur le lac que plusieurs pourraient envier. Bref, c’est parfait pour moi! Avoir plus grand, ne me rendrait pas plus heureux, même moins probablement avec tous les travaux et les tâches ménagères supplémentaires que ça engendrerait. Par ailleurs, en étant un peu isolé dans les bois, je suis à l’écart du jugement, de la pression et de la compétition que les résidents de la rue se livrent volontairement ou pas (beau gazon, grosse piscine, gros garage, entrée asphaltée, haies de cèdres, etc).
Terrain :
Récemment, j’ai décidé de faire l’achat du terrain boisé contigu au mien. C’est un terrain qui a une valeur marchande d’environ 30 000$ et que j’acquiers au coût de 16 000$. Pour la question du prix, pour être totalement transparent, c’est un membre de ma famille qui me vend le terrain, alors ça explique l’aubaine. Je suis chanceux, je le sais. En même temps, on fait sa chance!
Pourquoi cet achat? Premièrement, l’emplacement dans quartier familial en développement est excellent donc le terrain continuera de s’apprécier, deuxièmement ça me permet d’agrandir mon nombre d’entailles pour ma cabane à sucre et d’ainsi augmenter sa valeur, troisièmement ça m’assure de ne jamais avoir de voisin immédiat, quatrièmement je vais avoir un terrain entièrement payé dans quelques années si jamais je veux me construire une autre maison et cinquièmement, ça diversifie mes actifs et mes placements! Pour moi, c’est un bel ajout.
Cette année, je n’ai que 2000$ à débourser. Les paiements se feront ainsi, échelonné en versements égaux pendant les 7 prochaines années, jusqu’au remboursement complet. Du coup, cette transaction, à elle-seule, me permet d’augmenter ma valeur nette de 14 000$ (valeur marchande – prix payé).
Je ne prévois pas d’autres frais associés au terrain, si ce n’est que les honoraires de la notaire (non récurrents) ainsi que les taxes municipales et scolaires que j’aurais à débourser qui sont de l’ordre d’environ 400$ annuellement.
Augmentation de ma valeur nette -2016 :
Voici le topo de l’augmentation de ma valeur nette pour l’année en cours :
Placements boursiers : 16 500$ – 42%
Remboursement hypothécaire : 6 500$ – 17%
Remboursement achat terrain : 2 000$ – 5%
Gain valeur marchande terrain : 14 000$ – 36%
Augmentation de ma valeur nette: 39 000$ – 100%
Les placements boursiers proviennent à 100% de mon épargne (16 500$).
Le remboursement hypothécaire provient à environ 55% de mes locataires, et 45% moi (3000$).
Le remboursement pour le terrain provient à 100% de mon épargne (2000$).
La portion à laquelle j’ai contribué, grâce à mes épargnes, est la suivante :
16 500$ + 3000$ + 2000$ = 21 500$
Donc, en 2016, ma valeur nette a considérablement augmentée! C’est en bonne partie grâce au «deal» que j’ai fait à l’achat du terrain et qui sera non récurrent, mais même en faisant abstraction de cela, c’est une belle progression de mon point de vue, en proportion de mon revenu et de mes capacités financières.
Valeur nette totale – à jour:
Voici le topo de ma valeur nette totale :
Placements boursiers : 49 000$ – 49%
Maisons : 32 000$ – 32%
Terrain : 16 000$ – 16%
Liquidités : 3 000$ – 3%
Valeur nette totale : 100 000$ – 100%
J’ai finalement atteint le 100 000$ de valeur nette! Je considère que c’est quand même un bel exploit pour moi à ce stade. En mettant les bouchées doubles et en continuant de progresser ainsi avant mes 30 ans (seuil psychologique), j’ai l’impression que je me donne beaucoup de latitude et de marge de manœuvre pour la suite des choses. Je vais ressentir les effets bénéfiques de l’intérêt composé bien avant bon nombre de gens qui vont s’y prendre sur le tard et qui devront faire des cotisations astronomiques pour arriver à se monter un fond de pension acceptable pour leur retraite. D’ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi les gens se sentent obligés de travailler jusqu’à 65 ou 70 ans, alors que, physiquement, les plus belles années de notre vie, pour en profiter pleinement, sont probablement entre la 20 aine et la 50 aine.
Progression :
Lorsque je regarde mon bilan et ma progression, même si ça ne paraît pas toujours au quotidien et que ce n’est pas tape-à-l’œil, il est incontestable que, petit à petit, j’améliore ma condition et ma situation financière.
Il y a à peine un peu plus de 3 ans, j’étais encore aux études, je vivais en appartement ou chez mes parents et j’avais quelques placements boursiers gérés par un planificateur financier (+/- 20 000$), mais sans plus!
Maintenant, j’ai un travail stimulant, je possède 2 maisons sur un grand terrain boisé, 1 lac, 1 cabane à sucre, 1 second terrain et j’ai près de 50 000$ en placements boursiers, dont j’en gère une bonne partie moi-même, et qui me rapportent des revenus passifs de dividendes.
Je suis passé d’étudiant à travailleur, de locataire à propriétaire et d’investisseur passif à investisseur actif! Je m’occupe de mes affaires.
C’est une belle progression et ça ne fait que commencer. Pourtant, je suis loin d’être la personne la plus extravertie et entrepreneure qui soit, bien loin de là. J’ai plus le profil du « gars du sous-sol ». Disons que je suis loin d’être le bipède le plus sociable des environs, mais c’est à force de coup de pied au cul qu’on avance dans la vie et je m’en suis donné plusieurs au fil des ans pour faire face au gens et aux situations! Par ailleurs, je crois beaucoup en l’importance d’avoir, à l’occasion, des discussions franches, constructives, de faire valoir ses idées, ses attentes et ses besoins envers son entourage, d’avoir un minimum de caractère pour ne pas se laisser manger la laine sur le dos (i.e. tout accepter de tout le monde tout le temps) tout en ayant la capacité de négocier et de formuler des requêtes lorsqu’il le faut. Dans mon cas, ce ne sont pas des comportements qui sont innés et les institutions d’enseignements nous conditionnent à l’inverse, mais je travaille à les développer et ça m’a bien servi dans la dernière année de m’affirmer davantage, même si j’ai déplu à certaines personnes en brisant le moule du « petit gars obéissant et docile ». Remarquez, c’est peut-être mon petit côté génération Y…
Par contre, dans mon parcours, je demeure quand même prudent, c’est-à-dire que je chemine un pas à la fois et je prends seulement des bouchées que je suis capable d’avaler. J’évite ainsi de faire de faire un gros placement risqué qui est au-dessus de ma tête, de mes connaissances, de mes capacités financières et qui pourrait tout faire s’écrouler. Je me tiens loin des « all in » que ce soit en bourse ou ailleurs. Ça revient aux principes de gestion et tolérance du risque et de diversification. J’en suis encore à un stade où ma pyramide est fragile et je dois continuer de bien façonner la base, avant d’y construire un autre palier. Lors de ma prise de décisions, je dois donc éviter les erreurs stupides tout en étant bien conscient de mes forces et de mes faiblesses, de ce que j’aime ou pas.
À moyen terme, dans le domaine du « peut-être », j’en suis à regarder la possibilité de m’associer avec mon père pour développer un projet de valorisation d’un terrain en zone agricole. En résumé, c’est possible qu’on achète un lopin de terre pas trop cher, qu’on le défriche tout en revendant le bois, qu’on se fasse un champs, qu’on y installe une petite écurie et quelques bâtiments dans l’optique d’en faire une fermette et de revendre le tout à profit une fois que nous aurons créé de la valeur! C’est encore très embryonnaire et ce n’est pas encore rendu au stade de projet, mais c’est dans les cartons, alors on verra bien ce que ça va donner en temps et lieu si ça se concrétise. Cet hiver, j’aimerais aussi relever le défi d’écrire un livre pour le plaisir de l’exercice et sans vraiment d’attentes.
Globalement, c’était le résumé de mon année 2016 sur le plan de mes finances personnelles. J’espère que ça saura vous donner un peu de motivation pour continuer à avancer dans vos projets respectifs et cheminer vers la liberté financière!
En terminant, pour finir ça avec une touche d’humour (un peu tordu), je vous laisse avec un extrait du livre le retour du barbier riche qui m’a fait sourire : « Je suis heureuse d’avoir une belle cuisine, c’est juste que je ne peux plus me payer de nourriture. »
Bon succès.
MarcO
Je tiens à saluer ton travail et à te féliciter pour tes résultats car ta progression est tout simplement fulgurante. Je suis convaincu que tu atteindras les objectifs que tu t’es fixé.
Puis-je te poser quelques questions concernant ton portefeuille d’actions?
Pourquoi acheter des titres tel que PWF, EMP-A et LIQ alors qu’ils ne créent à peu près pas de richesse pour leurs actionnaires, et ce depuis plusieurs années? Est-ce que seul le rendement du dividende peut justifier l’achat d’un titre? Pour ma part, je ne serais pas confortable à l’idée de posséder de telles entreprises. Je préfère d’avantage de concentration mais plus de qualité. Tout ça est bien relatif et à chacun sa formule. En ce qui me concerne je trouve difficile de suivre plus d’une quinzaine de compagnies…
Alain
Marco,
Je détiens aussi des actions de EMP-a. Tu as raison, à court terme le titre perd du terrain… le titre ne fait que chuter depuis le split en fait. Est-ce qu’on a atteint le plancher? Dur à dire. J’ai acheté à 21$… Mais personnellement, je vois ça comme une belle opportunité d’entrer à bon prix sur un titre battu… Ça va mal dans l’ouest Canadien, mais ils sont dans la business depuis longtemps et je ne pense pas que ça soit quelque chose de « disruptive ». J’ai confiance qu’ils trouveront un moyen de revirer la situation. IGA, leur grosse bannière ici est une franchise aimée des consommateurs. Ils se sont bien positionnés comme épicier de proximité qui attire une clientèle « raffinée ». Ils ont bien choisi la plupart de leurs emplacements. On pense très long terme avec notre approche.
Empire verse un dividende depuis 1963… Ils connaissent leur business. Ils sont bien positionnés. On verra. On s’en reparle dans quelques années… moi je ne suis pas mal à l’aise d’avoir ça en portefeuille.
Ensuite, je suis d’accord avec toi que de suivre 15-20 titres est généralement suffisant en terme de diversification. Par contre, moi je cherche à me bâtir une rente et à diversifier mes sources de revenus. Alors de retrouver tous mes revenus de retraite concentrés sur seulement 15-20 titres… je ne serais pas à l’aise. Je vise un minimim de 50 titres. Et je ne me fixe pas de limite.
Mon portefeuille finira par se comporter comme un index ou un fonds mutuel. Le rendement total sera peut-être dilué, mais mon objectif est double et une fois à la retraite, ce n’est pas tant le rendement total qui comptera que la sécurité de mon revenu de dividende. Si sur mes 15 titres j’avais eu Kinder-Morgan qui faisait 1/15 de mon revenu… ouch! J’aime mieux avoir 50 titres qui me procurent chacun une faible part de mon revenu.
À chacun ses objectifs.
Maxime
Salutations MarcO,
Tout d’abord, merci de ton commentaire. C’est réellement très apprécié.
D’emblée, je tiens à mentionner que je suis un investisseur autonome depuis septembre 2015 seulement et que je suis loin d’être un spécialiste de la bourse.
Alain ainsi que d’autres commentateurs ici ont davantage de connaissances et d’expériences que moi en la matière. En réalité, je suis un campagnard qui essaie de prendre en main ses choses, incluant ses finances, autant que possible.
Pour aller droit au vif du sujet, en ce qui concerne ta question, je vais tenter d’y répondre aux mieux de mes capacités.
En ce qui concerne PWF, c’est peut-être stupide, mais je me dis que les Desmarais connaissent les rouages et mécanismes pour faire de l’argent et que même si le titre n’a pas connu de croissance exemplaire dans les dernières années, il a tout de même un rendement de 7.23% sur les 15 dernières années. Par ailleurs, comme tu le soulignes, le dividende actuel est attrayant. À noter que ce titre représente un peu moins de 2% de mon portefeuille.
Pour ce qui est de EMP-A, mes réflexions sont les suivantes :
1) Les gens vont toujours manger.
2) Les chaînes d’alimentation traditionnelles sont de moins en moins nombreuses.
3) Les Walmart et Costco n’iront s’établir à St-Glin-Glin.
4) Les Sobeys ne perdront pas éternellement de l’argent.
C’est un titre qui est relativement bon marché en ce moment et sa performance 15 ans est de 9.04%, alors, là aussi je vois un bon potentiel. Son acquisition de Safeway dans l’ouest canadien a plombé ses résultats et la bouchée et grosse à avaler, mais lorsque ce sera rétabli, je crois que la croissance sera de retour. À long terme, j’ai donc confiance en Empire qui par ailleurs regroupe aussi la bannière IGA et qui sont des épiceries qui ont du succès dans mon coin.
En terminant, en ce qui concerne LIQ, je dois avouer que c’est le dividende qui m’intéresse et que je fonde peu d’espoir sur le titre en tant que tel. Cependant, je l’ai acheté à un prix très faible, alors je me suis dit que le risque était faible. Mes attentes ne sont pas très élevées. À noter que ce titre représente environ 1% de mon portefeuille.
Tu aurais aussi pu me demander pourquoi je conserve des actions de Potash Corp alors qu’ils ont diminué le dividende, pourquoi j’ai des actions de Corus alors que les gens abandonnent le câble et pourquoi j’ai des actions d’Apple alors que ceux-ci ne sont plus les génies créatifs et innovateurs depuis la mort de Jobs ?
Pour Potash, ils sont très peu de joueurs dans le domaine des fertilisants et notamment dans la potasse, et il y a des intentions de fusion avec Agrium, alors ça va créer un géant qui sera dominant dans son créneau. Pour Corus, j’avoue avoir attiré par le dividende et le faible coût d’acquisition, alors le titre représente 1% de mon portefeuille, donc est un faible risque. Pour ce qui est de Apple, je mise sur la fidélité de sa clientèle, la force de la marque et ses immenses moyens financiers pour continuer de se démarquer dans l’univers de la technologie.
Mon portefeuille est effectivement assez diversifié pour sa valeur, mais j’ai tenté de profiter au maximum des baisses de marchés et des aubaines qui me sont venues à l’œil depuis plus d’un an. Je sais que Buffet et d’autres grands investisseurs prônent la concentration dans quelques titres de grande qualité, mais je ne saurais me risquer à ce jeu, pour le moment. Pour le moment, je préfère miser sur davantage de chevaux plutôt que de me mettre ‘’ all in ‘’ sur un plus faible nombre de titres condamnés à performer. Plus tard, avec davantage de connaissances, de moyens et de temps, peut-être en viendrais-je à affiner ma stratégie, mais pour le moment, je suis loin d’être un Buffet et cela commande donc d’employer le principe de précaution.
Voilà j’espère avoir répondu à tes questions et n’hésites pas si tu veux en ajouter ou que tu as d’autres commentaires.
MarcO
Merci pour ses précisions messieurs!
Maxime, je dois te dire que je me reconnais beaucoup en toi. Nous sommes pratiquement du même âge et nous poursuivons des objectifs similaires. De plus, moi aussi je vis en milieu rural. Ton parcours et tes idées me rejoignent beaucoup et te lire est très inspirant. Bravo!
Ça fait déjà un certain temps que je lis les articles de ce blog (de grande qualité d’ailleurs) ainsi que les messages des intervenants et je suis toujours charmé par la pertinence des propos. Une véritable communauté est entrain de voir le jour et c’est très stimulant!
Alain
Marco, merci pour ces commentaires. Sâches qu’ils sont très appréciés. Je mets beaucoup de travail ici et si ça peut aider à créer une communauté c’est mon plus grand souhait.
Quant à tes commentaires à propos de Maxime, je les partage. Quelle maturité et quelle discipline. N’hésites pas à intervenir. Je suis loin d’avoir toujours raison et j’apprends moi-même tous les jours de mes bons coups et de mes erreurs et de vous tous aussi..
N’hésites pas à challenger. C’est comme ça qu’on apprend, qu’on se remet en question et qu’on s’améliore.
Aucune technique n’est parfaite. Personne n’a toujours raison ou toujours tort.
Merci,
BarbeRiche
Wow Maxime! Au risque de me répéter, ta maturité m’impressionne. Félicitations pour les progrès.
L’achat du terrain me semble une belle opportunité pour le futur peu importe ce que tu décides d’en faire.
Tu t’occupes de l’érablière toi-même? Combien d’entailles en tout?
MarcO
Maxime, tout comme toi je possède de la terre. J’ai une superficie totale de 105 acres, soit 35 en champs et 70 en bois. Je considère qu’il s’agit d’un investissement exceptionnel autant au niveau financier que de ma qualité de vie en général. Les possibilités avec ce genre d’actif sont très nombreuses. Pour l’instant le plus gros de mon exploitation est le bois de chauffage mais l’idée d’une érablière me trotte dans la tête depuis un bout de temps. Est-ce que tu fais ton propre sirop où bien si tu revends simplement l’eau d’érable? C’est le genre d’industrie hyper règlementée et je ne sais pas jusqu’à quel point il est possible de rentabiliser une petite exploitation. Ma conjointe est une passionnée de chevaux et elle souhaite construire une écurie dans le but de démarrer un petit élevage. Encore là j’ai des doutes sur la rentabilité du projet. Par contre, comme les anglais le disent: « happy wife, happy life ». Je me dis que tout ne doit pas nécessairement être axé sur la rentabilité et que l’indépendance financière nous permettra sûrement de réaliser ce genre de rêve! Chose certaine, avec du pied carré il est possible d’en tirer des revenus…
Maxime
En réalité, je possède une micro-érablière. J’ai une 100 aine d’entailles sur mon terrain et un petit évaporateur (champion) 2 pannes. Donc, je ramasse à la mitaine, à la chaudière, et ça se fait assez rapidement avec l’aide d’un ami. C’est vraiment pour le plaisir.
Je suis entouré d’une forêt mixte, sur un terrain d’environ 8 acres, avec une majorité de conifères, dont beaucoup de pruche. Il y a une autre zone avec des feuillus assez variés donc de l’érable, de la plaine, du hêtre et du tilleul. Je dois donc contrôler les repousses de hêtres pour éviter que celui-ci ne vienne trop concurrencer les jeunes érables à proximité. Je fais donc un petit ménage de mon boisé l’été.
Ceci étant dit, je pourrais en faire davantage, par exemple en chaulant pour ajouter du calcium au sol et augmenter le ph, donc favoriser le développement de l’érable à sucre. Je pourrais aussi planter de jeunes érables pour assurer leur prédominance.
Par contre, puisque je n’ai pas de but lucratif, en tant que tel, associé à ma micro-érablière, j’y vais mollo avec les dépenses. Je produis mon propre sirop à coût nul, car j’ai les équipements et je chauffe mon évaporateur avec du bois semi-mort que je ramasse sur la terre. Le reste, c’est du jus de bras! On prend une petite bière et on écoute de la musique en faisant bouillir notre eau. C’est chill.
Ceci étant dit, je pourrais en entailler davantage, sur des terres reliées à la ferme familiale, mais, pour le moment, j’ai assez de ma petite production. Je fais ça à temps perdu.
L’industrie du sirop d’érable étant assez contrôlée, le nerf de la guerre consiste à avoir du quota pour que la fédération des producteurs acéricoles rachète automatiquement le sirop que tu produis. Il y a eu un tirage au hasard pour du quota supplémentaire cette année, il y a quelques semaines, parmi les candidats inscrits, mais la précédente attribution de quota datait de 2009! Par ailleurs, le quota est toujours rattaché à la terre, donc il ne peut pas être revendu, en pièce détachée, à un autre acériculteur et l’acquéreur doit racheter la terre. De plus, une érablière avec du quota se vend généralement plus cher l’entaille qu’une autre qui n’en a pas. Il y a un membre de ma famille qui s’est lancé là-dedans il y a un peu plus d’un an. Il va avoir bientôt plus de 1500 entailles sur tubes, avec une belle grande cabane, un gros évaporateur, un système à osmose pour tirer un maximum de sirop, etc. Il travaille vraiment fort pour monter son affaire et il n’a pas encore de quota pour le moment, alors il devra trouver lui-même des acheteurs pour son sirop. Il va peut-être revendre une partie de son eau ou essayer de fabriquer des produits d’érables originaux, de niche. J’ai bien hâte de voir son plan de match se déployer le printemps prochain.
Bref, c’est une industrie quand même fascinante, mais plutôt complexe.
Pour ce qui est de tes 105 acres, avec des champs et du boisé, ça fait pas mal de terre quand même! Comme tu dis, il y a beaucoup de potentiel pour en tirer des bénéfices, surtout lorsque c’est zoné agricole. Pour ce qui est de la mini-écurie, je ne suis pas très connaissant sur ce sujet. Si ta conjointe garde des chevaux pour elle-même, avec les tous les frais qui sont rattachés (alimentation, soins, vétérinaire, etc.), c’est assez dispendieux et accaparant. Mon père dit parfois, à la blague, que les chevaux sont des beaux mange-profits! Par contre, les gens qui ont des pensions pour chevaux semblent bien tirer leur épingle du jeu s’ils sont bien organisés et qu’ils ont un minimum de pensionnaires. Ceci étant dit, à la base, c’est un beau projet. Comme tu le mentionnes, il faudrait regarder la rentabilité de l’opération et en définitive, si ça la rend heureux, c’est aussi important.
Après tout, les projets, c’est ce qui nous garde en vie!
Alain
Maxime et Marco,
Les chevaux ça me parait beaucoup de troubles… cela étant dit, ces discussions sont super intéressantes.
Marco, quand tu dis qu’on peut tirer pas mal de profit du pied carré, peux-tu imager un peu plus?
Je ne dirais pas non à investir dans la terre, c’est un actif concrer et tangible, mais qu’est-ce qui rapporte?
Ça me semble un sujet complexe.
Maxime
Oui, les animaux de ferme, en général, ça demande passablement d’attention et d’implication. Ce sont quand même des êtres vivants, donc ça commande un minimum. Par contre, ça peut aussi faire parti de la routine si c’est en symbiose avec le mode de vie et que c’est une passion. À ce moment-là, ça n’est pas perçu comme du travail ou une corvée, mais plutôt comme un amusement. De plus, les chevaux, c’est normalement moins de troubles que les vaches, par exemple, car ils sont moins nombreux et tu n’as pas à faire la traite matin et soir (même s’il existe des robots de traite maintenant), alors c’est surtout de leur donner du foin de qualité et de l’eau fraîche ainsi que de l’espace pour se promener.
Par curiosité, qu’est-ce que vous cultivez dans vos champs?
MarcO
Alain, en fait ce que je dis c’est qu’il y a beaucoup de possibilités lorsqu’on possède une terre. C’est un investissement immobilier qui se gère mieux qu’un plex en tous cas! J’aime posséder un lot à bois. Je peux le louer pour la chasse, je peux faire du bois de chauffage, je peux engager un entrepreneur forestier, je peux obtenir des subventions pour le reboiser, je peux subdiviser le lot etc… Même si je ne fais absolument rien, le bois pousse quand même et ma terre prend de la valeur. Pour moi c’est un actif précieux et l’une des raisons pourquoi je veux atteindre mon « fuck you money » rapidement. Je veux pouvoir consacrer plus de temps à cette passion! En plus, j’en tire toute sorte de richesse puisque je chauffe ma maison avec mon bois, l’automne je chasse le chevreuil et le petits gibiers en plus des outardes qui se présentent par centaine dans mon champs ce qui me permet de remplir mon congélateur de viande 100% naturelle. Lorsque j’aurai acquitté le solde de mon hypothèque ce sera certainement rentable de posséder cette propriété!
Le principal défi en milieu rural est, selon moi, de parvenir à gagner sa vie convenablement. J’ai la « chance » d’avoir un emploi de qualité dans une entreprise d’envergue avec des avantages sociaux et une relative sécurité d’emploi mais bon nombre de mes concitoyens gagnent à peine plus que le salaire minimum. Difficile d’imaginer se retirer du marché du travail à un jeune âge dans de telles conditions. L’éducation est aussi un défi majeur dans notre région.
@ Maxime: Pour l’instant notre champs est en pâturage. Il n’y a pas de culture qui se fait mais mon voisin est un producteur de patates et il aimerait bien me le louer pour agrandir sa superficie cultivable. Toutefois, j’ai aucune idée du montant annuel que je pourrais charger!
Maxime
C’est une drôle de coïncidence, car la pomme de terre est notre principale culture à la ferme.
Pour le prix de location, ça dépend beaucoup de ton secteur et de la concurrence qu’il y a entre les différents producteurs agricoles, mais aussi de la qualité de ton sol. Pour avoir une idée de la fertilité, rien de mieux que d’envoyer des analyses de sol en laboratoire. Tu connais ainsi le Ph, le taux de matière organique, la proportion d’azote, phosphore, potassium, etc.
Si tu es dans un village très agricole avec beaucoup de petits producteurs laitiers, tu pourrais louer un bon prix, car ça fera la file pour louer ta terre, tandis que si tu es dans un village qui a seulement 1 ou 2 gros producteurs agricoles, c’est plus difficile de louer à bon prix. Bref, l’offre et la demande.
Si ce n’est pas indiscret, tu es situé dans quelle région?
Maxime
Finalement, j’ai été capable de cotiser 850$ de plus dans mon Celi avant la fin de l’année.
Alain
Maxime, t’es un exemple à suivre ça c’est clair!
J’ai hâte de faire mon bilan annuel. Ça été un peu la folie cette année avec un nouveau-né, nouvelle promotion (encore), rénovation de la cuisine…
J’ai hâte de tout additionner. Mais aux dernièrnes nouvelles, en incluant le REEE de 3000$ de mon fils (plus 1000$ qui traîne dans mon compte bancaire en attente du nouvel an pour son REEE), mon compte de courtage atteint 85,000$… effet Trump bien sûr, plus consolidation de mes placements en fonds indiciels que j’ai vendu et je sais que ça pourrait facilement dégonfler mais quand même, c’est le fun à voir.
Si la tendance se maintient je vais avoir mon premier 100,000$ investi vers le mois de septembre… mais bon, on verra. Personne ne sait ce que la bourse nous réserve.
Alain
Maxime,
En faisant mon budget, je me demandais combien tu dépenses au net?
Jacob Lund Fisker prétend être capable de vivre avec 7000$ US par an…
Peut-être que mon plan overkill avec 15000$ en dividendes et 15,000$ en ligne. En plus, j’ai le RRQ et mon fonds de pension qui s’accumule, la maison sera payée… et on va recevoir des allocations familiales pour nos enfants qui seront modulées en fonction de nos revenus totaux… Et en ayant tout mon temps libre je pourrais me consacrer à me créer d’autres sources de revenus…
Attendre l’âge de 45 ans pour prendre ma « retraite » commence à me peser… Et si je pouvais le faire pour 40 ans?
Maxime
Je dépenses autour de 15 000$/an pour » vivre », au niveau de mes dépenses annuelles courantes de consommation. En fait, ça comprend toutes mes dépenses usuelles, excepté pour mes impôts et les prélèvements à la source sur ma paie.
Par contre, ça peut aller jusqu’à 18 000$, dépendamment si je change ma voiture ou bien si je fais davantage de sorties ou de voyages cette année-là.
Et je pourrais » couper » encore un peu plus si j’achetais moins de bière à l’épicerie et que je faisais un peu de couponing, mais bon… Ça ne me tente pas et je ne vire pas fou avec ça.
À ce rythme-là, en conservant ce niveau de dépenses et d’épargnes, tout en considérant l’inflation, je pourrais entièrement vivre de mes revenus de dividendes dans environ 12-13 ans.
Par contre, entre-temps, vais-je toucher un héritage, vais-je diversifier et augmenter mes sources de revenus, vais-je me séparer de ma copine, vais-je perdre mes locataires et des mois de loyers, vais-je tomber malade ou invalide, vais-je déménager?
Je l’ignore et ça pourrait considérablement changer la donne. Mais bon, ça on le verra en temps et lieu si ça se produit. Pour le moment, je garde le cap!
Alain
Humm c’est certain que si ma copine me laisse je risque de trouver la vie dure avec 15,000$ de revenus lol surtout avec les pensions à payer etc… ouff
Dans ton 15k tu inclus ton hypothèque?
Mais je préfère planifier en fonction de garder ma famille intact car je n’ai pas fait des enfants pour les voir se faire élever par un autre. Mon plus grand rêve c’est celui d’avoir une famille unie pour toujours et c’est aussi celui de ma conjointe. Pas facile de nos jours mais je veux ça.
Reste qu’il y a des tas de gens au Québec qui vivent avec 15,000$ par an. Et je n’ai pas fait le compte mais … je n’achète à peu près rien. En fait outre mes vêtements de travail, des lunchs pour le travail, une passe d’autobus pour le travail, du gaz pour me rendre au parking incitatif et un char pour me rendre au travail… honnêtement tout le reste passe dans ma maison et mes épargnes.
Internet et la bibliothèque me fournissent gratuitement tout le reste. Et je ne suis pas un consommateur de câble ou de bidules électroniques « high tech », ni de plateformes de jeux modernes qui ne cherchent qu’à te prendre encore plus de cash en faisant des jeux qui ne se jouent qu’en ligne ($$$).
Les héritages moi je ne compte pas là-dessus. J’aimerais que mes parents profitent de leurs avoirs. Ils se sont privés toutes leur vie pour accumuler quelque épargne et une maison modeste et je préfère garder mes parents en vie aussi longtemps que possible. Quant aux autres membres de ma famille… je ne les côtoie pas vraiment… alors je n’attends rien. De toute façon.. ils n’ont rien lol
Même l’alcool… j’en bois rarement désormais et si j’en voulais de façon régulière j’en ferais moi-même. Alors si j’achète 3 caisses de 24 par an c’est beau et c’est surtout pour les invités.
Les restos… je préfères la bouffe maison. D’autant plus qu’il n’y a à peu près rien à manger pour un végétarien au resto. J’en mange encore bcp par manque de temps pour préparer ma bouffe à cause de notre rythme de vie essoufflant.
Les vêtements.. je suis un « gars de bois » dans l’âme. Alors 2-3 paires de jeans, une coupe de t shirts pour moi ça fait la job… Je n’ai rien à foutre de la mode.
Je pense qu’à l’âge de 40 ans, ou quand mes revenus de dividendes atteindront 10,000$ par an (et mes revenus en ligne devraient aussi avoir le même enlignement), je devrais prendre une année sabbatique au travail pour « tester » la retraite. Au bout d’un an, je pourrais prendre la décision finale.
10,000$ correspond à à peu près 300,000$ d’épargne, en plus d’une maison claire de dettes (+/-250,000$) et ce que j’aurai accumulé en fonds de pension et RRQ (difficile à quantifier mais j’imagine au moins 100k fonds de pension). Il y a bien des gens qui n’auront même pas ça à leur retraite.
Je ne sais pas… j’ai de plus en plus l’impression pesante de passer à côté de ma vie.
Prendre sa retraite… et ensuite devenir riche. Ça me trotte depuis longtemps dans la tête. Il y a tant d’opportunités que je ne saisis pas par manque de temps.
Si j’avais tout mon temps… première étape, me désintoxiquer de la corporate bullshit et réapprendre à me connaître. Je ne fais que courrir… Ensuite me remettre en forme. Depuis que je travaille à temps complet, copine, bébé, rénos, revenus en ligne, j’ai tjrs de la difficulté à prendre le temps de me garder en shape.
Ensuite… sky is the limit si j’ai envie de consacrer mon temps à développer des revenus passifs ou même quelques sidelines.
J’ai de la difficulté à m’imaginer garder ce rythme encore pendant 10 ans. Je ne vais pas tenir… gaspiller 10 ans encore à attendre… je vais y perdre mes rêves, mon énergie pour les réaliser.
Traffic, café, zombie pendant 8h, rush à voir mon kid et ma femme, vite vite pondre quelque chose en ligne, dodo et on recommence… beurkk
Ça me tue à petit feu.
Maxime
Oui, dans le 15 000$ de mes dépenses annuelles, mon hypothèque (ainsi que les taxes municipales, scolaires, le déneigement, les assurances, l’entretient, etc) est incluse, du moins, la partie à laquelle je contribue puisque, comme je l’ai déjà mentionné, mes locataires paient 60%, ma copine 20% et moi le dernier 20%. Je paie donc 20% de la facture totale (3000 à 3500$/an) en étant propriétaire à 100%. Ceci étant dit, c’est moi qui gère seul les risques, les réparations/rénovations ainsi que les imprévus et la m*rde s’il y en a. Ça me revient environ au même prix que si je louais un logement 4 1/2 ou 5 1/2 à Trois-Rivières avec un colocataire. Pour le même coût, tu comprendras que je préfère, de loin, ma situation actuelle.
Voici, grosso modo, comment j’arrive à mon 15 000$/an.
Hébergement: 3 500$
Alimentation: 3 500$
Alcool: 2 000$
Transport: 2 000$
Électricité: 700$
Internet: 300$
Vêtements: 500$
Activités: 500$
Voyages: 1 000$
Autre: 1 000$
Et si je ne travaillais pas, je ne serais pas obligé d’avoir un véhicule et je pourrais être alimentairement plus indépendant en prenant le temps de me faire un plus gros jardin plus diversifié et faire du cannage, donc je pourrais probablement couper un autre 2000$ facile. Sauf que présentement, je n’en suis pas là.
Pour ce qui est de conserver sa famille unie, ça me semble tout à fait logique, car du moment que tu conçois volontairement un ou plusieurs enfant(s) avec une partenaire, l’objectif derrière ça, c’est de pouvoir rester et vivre ensemble heureux jusqu’à la fin des temps.
MAIS… Il y a une panoplie d’épreuves et de situations stressantes dans une vie qui font que les gens en viennent à se séparer. Maintenant, l’espérance de vie est assez élevée et ça peut être long de passer 40-50-60 ans avec quelqu’un qu’on n’aime plus. Les gens changent, leur pensée évolue, leurs besoins et désirs, l’entourage influence, les réseaux sociaux facilitent les rencontres, et aussi ça ne veut pas dire que les deux personnes vont toujours être à la même place en même temps. Personne n’est à l’abri d’une maladie, d’une dépression, de l’infidélité, ou d’un autre événement malheureux. On n’a pas tous la même capacité de passer l’éponge et de pardonner ou de faire abstraction d’un désintéressement ou d’un manque d’amour. Après tout, ce sont deux personnes différentes avec des personnalités qui leur sont propre qui doivent arriver à s’entendre et s’endurer la majorité du temps. Je suis peut-être un peu fataliste là-dessus, mais il y a énormément de chances qu’un événement quelconque ou qu’une série d’événements n’en viennent qu’un jour à casser la majorité des couples. Et souvent, les sentiments prennent le dessus sur la raison. C’est la triste réalité de la vie, cette éternelle imparfaite. Autour de moi, j’ai vu énormément de couple avec des enfants se séparer entre l’âge de 40 et 50 ans, c’est fou. Et ceux qui sont encore ensemble sont très loin d’être tous très heureux, alors beaucoup restent ensemble par habitude et dépit ou bien pour les enfants. Malgré tout, je vous souhaite tout le bonheur du monde (sincèrement) et j’espère que vous serez l’exception (i.e. toujours ensemble et toujours en amour pour toujours).
Pour ce qui est de l’héritage, rare sont ceux (je l’espère) qui souhaitent la mort de leurs parents, et quand ça arrive ce n’est pas drôle, mais n’en demeure pas moins que ça fait parti des impondérables et des imprévus qui peuvent survenir. Cependant, il y a probablement trop de gens qui comptent là-dessus pour avoir un espèce de coussin financier à la retraite, alors que ça ne devrait pas être le cas.
Par ailleurs, à force de vous lire, Barberiche et toi, je comprends que vous en avez vraiment marre de la routine qu’impose votre travail ainsi que tout l’environnement autour et les exigences de l’employeur. Pour ma part, je me considère chanceux de ne pas être » aussi échaudé et tanné » que vous. Il faut aussi dire que j’ai moins d’années sur le marché du travail que vous. Je gagne moins en salaire. Par contre, j’ai moins de contraintes en général, des tâches qui varient au fil des saisons, pas trop de transport, pas de code d’habillement et plus de liberté dans mes horaires et la façon d’organiser mon travail, en plus d’avoir davantage de répit en hiver. Ça, je pense que ça aide.
Et si jamais vous êtes tanné de travailler dans votre domaine ou pour votre employeur, et que vous avez un certain montant en épargne et en revenus passifs, sans dire que vous arrêtez de travailler demain, il y a probablement d’autres options autour de vous. Certes, probablement pas de jobs aussi payants, mais quand c’est quelque chose que vous aimez faire et dans un environnement stimulant, ça peut aider à apprécier un peu plus ses journées. Mais je comprends que ton objectif Alain est d’arriver à atteindre l’indépendance financière le plus rapidement possible pour être libéré à 100%, quitte à endurer tout ça encore quelques années, mais en gagnant plus d’argent, pour y mettre un terme définitif plus rapidement. Enfin, à chacun ses réflexions et ses décisions sur le sujet.
Alain
Maxime,
Donc c’est clairement faisable de vivre avec 13-15k puisque tu le fais.
Quant à comment je vis ma situation de travailleur, sincèrement, je ne sais pas quoi te répondre puisque je ne trouve pas de solution viable qui pourrait s’implanter rapidement.
Je n’irai pas refaire 3 ans d’études à ce stade-ci.
Je ne saurais de toute façon pas dans quoi étudier pour ne pas me ramasser au même point (i.e. tâches répétitives, bullshit corporative, travail parcellisé vide de sens concret…).
Je ne sais pas ce que j’aime faire à long terme comme salarié. Le problème est plus profond. En fait, je ne crois pas que j’aime rien faire à long terme. J’ai trop besoin de stimulation intellectuelle. Je ne tiens pas en place et d’avoir à toujours faire quelque chose uniquement avec un seul but en tête : dégager un profit, me paralyse. Je ne suis pas à l’argent.
J’aurais probablement du faire chirurgien ou quelque chose du genre. Sauver des vies a un sens. Faire de la recherche ou de l’exploration pour comprendre d’où nous venons ou trouver où nous allons et comment y arriver à un sens.
Moi je vends des produits financiers… c’est abstrait. Quand j’étais en assurance vie je vendais du sentiment de sécurité pour tes proches si jamais tu avais à mourrir … pas super trépidant comme job…
Je suis pris dans un paradoxe. J’ai l’impression de gâcher mon potentiel, de sous exploiter mes capacités mais en même temps, chaque fois que j’essaie de les exploiter dans mes temps libres ces soi disant capacités, je n’arrive qu’à des résultats « ordinaires »… comme ici ou sur mes autres sites. Quelques petits succès ici et là mais rien de life changing.
Regarde ce gars-là https://primitivetechnology.wordpress.com
Ça c’est quelque chose qui me rejoint. Il a un channel youtube et explique au gens, sans parler, comment fabriquer des technologies primitives. J’adore ces trucs là. Plus jeune j’ai fait des tas de cossins comme ça. Jamais je n’ai pensé à me filmer…
Il a eu près de 200 000 000 de views. À 5-7$ du 1000 views il en a fait de l’argent le kid. Et ce qu’il fait est intéressant pour lui et passionnant pour plein de gens. Ça pourrait même s’avérer être du matériel de formation.
Regarde lui :
Thekingofrandom.com
Encore plus hot… j’adore faire des trucs comme ça. Lui en a fait sa job..
J’aurais du penser à des choses comme ça. Je pourrais faire ça à temps plein. De petits projets créatifs.. changer souvent. Améliorer tranquillement certains concepts. Plus jeune je passais mon temps à zigonner avec l’encyclopédie de 1954 de popular mechanics. Il y avait tout là-dedans c’était malade. Comment te fabriquer tout ce que tu pouvais avoir envie de fabriquer.
J’ai une tête comme ça… all over the place.
Devrais-je copier leur approche dans une autre niche? J’y pense de plus en plus. J’adore le bricolage. Je pourrais coupler bricolage et recyclage pour fabriquer des « jouets » avec mes enfants. J’ai des tas d’idées.
Je vais finir par trouver ce que j’aime j’imagine. Ça ça m’appelle. Les sites de niche ça m’appelle. Créer du contenu, partager du savoir faire, ça m’appelle.
Je passerais mes journées à faire ça. D’ailleurs j’ai passé de nombreux temps libres à faire des choses comme ça dans ma vie. Aujourd’hui on peut transformer ça en revenus grâce à youtube.
Mais faire le zombie 8h par jour dans quoi que ce soit ne m’amène qu’à un seul résultat… regarder l’horloge pour enfin sacrer mon camps au plus sacrant.
Maxime
Oui, c’est faisable, et plus facile » en région » à cause des coûts de l’hébergement bien évidemment. Alors, à partir du moment que tu acceptes de ne pas vivre dans un château, de voyager en minoune, d’acheter des aliments spéciaux à l’épicerie (même produire une partie de ta nourriture), et de couper dans tout le superflu, tu réussis à vivre pour pas trop cher.
Quant à ton problème, tu l’as bien identifié, mais tu n’as pas encore trouvé, pour ta situation, LA solution concrète applicable et fonctionnelle à 100% demain matin. Persévère dans cette voie (création de contenu, les sites de niches, etc), ainsi que celles en parallèle (autres possibilités inexploitées), et tu finiras bien par trouver!
Alain
Merci Maxime,
Je trouve gênant de parler de ça ouvertement… il semble que je sois quand même rare à être atteint de cette « maladie ». C’est peut-être un TDAH lol
Quand au fait de vivre avec 15000$ par an, je viens de faire un peu de recherches et il semble que pas mal de gens au Québec vivent avec ça.
Alors c’est non seulement possible, c’est la réalité pour plusieurs. Je vais pondre un petit article sur le sujet.
Petes
Bravo Maxime pour ta discipline! C’est drôle j’avais l’impression d’avoir déjà commenté ce post mais il semble que mon commentaire n’y soit plus… Enfin bref, je suis toujours impressionné par ton ardeur au travail et ta vaillance dans ton plan! Je crois que nous sommes plusieurs ici à être très contents pour toi! Ton plan se poursuit et bien honnêtement, tu progresses très rapidement tout en remettant en perspective notre mode de vie souvent beaucoup trop élevé qui justement nous force à travailler sans bon sens pour arriver à maintenir.. ce mode de vie! Une roue infernale. Encore bravo! Une année 2016 très exceptionnelle et je suis certain que 2017 sera encore meilleur.. L’effet de la composition se fera encore davantage sentir!
Pour toi Alain, je crois comme les autres que tu dois persévérer dans cette voie. Tu trouveras ce qui te branche. Par contre, tu sembles être tellement un touche-à-tout que possiblement le principal problème c’est justement d’être trop longtemps sur le même travail. Je connais des gens de même, ils ont la bougeotte qu’on dit. Toujours à changer de travail. C’est correct, je peux comprendre. L’important c’est d’être stimulé par son travail et d’avoir un sentiment d’accomplissement.. Par contre, plus je te lis, plus je vois des contradictions. Je m’explique : tu n’arrêtes pas de critiquer le système et l’abrutissement que celui-ci amène mais tu restes dedans!
Tu démontres clairement qu’on peut vivre avec peu et que toi ça te va (ton article que tu viens de publier ou ces commentaires ci-haut), mais tu persistes à rester en banlieue et à aller travailler dans le trafic au centre-ville à chaque matin pour ton gros emploi. Tu dis que c’est vide de sens ton emploi, mais tu persistes et tu montes de plus en plus haut dans le corporate bullshit (et plus tu montes, pire c’est). Ne crois-tu pas qu’il serait sage de changer d’emploi?
Oui tu ferais probablement moins d’argent, mais sûrement que tu apprécierais davantage ton temps là-bas qui serait pas vide de sens. Tu aurais l’impression de contribuer à quelque chose et tu perdrais moins de temps en transport.. en complets et en lunch! En plus, avec des centaines d’idées (sérieusement, tu en as mis des centaines au moins que ce soit via les sites de niche, l’investissement passif, faire le gazon des voisins, faire des vidéos, blogs, formations, rencontres, écrire sur internet en sous-traitance, couper des arbres, aider les gens, garder des animaux, répondre à des sondages en ligne, etc.) je suis sûr que tu aurais beaucoup plus de temps pour penser à ce que tu veux faire et le faire!
As-tu déjà pensé allé travailler dans un OBNL? Ce serait pour toi possiblement beaucoup moins vide de sens.. Peut-être que tu trouverais quelque chose qui te plait?
Je trouve ça super de te lire mais des fois j’ai l’impression que tu te contredis. Ne le prends pas mal, mon but ici c’est vraiment pas de te blesser mais plutôt de t’exposer un point de vue externe sur ce qui transparaît au travers de tes articles et tes commentaires. Je comprends que tu es quelqu’un qui n’aime pas la routine, qui veut être stimulé et clairement, ça ne semble pas être le cas de ton emploi présentement. En plus, tu as un rythme de vie dégueulasse (je peux comprendre, je travaille aussi au centre-ville dans une banque) et ça ne te plaît pas, ce que je comprends à 1000%. Par contre, bien que tu lances plusieurs idées et que plusieurs sont bonnes (ton plan fonctionne bien à date)… On dirait que tu n’es pas content de ton choix malgré tout. Alors, pourquoi ne pas changer de direction? Travailler moins, gagner moins, dépenser moins et plus en profiter? Voir plus ton kid? Finir tes rénovations une fois pour toute? Faire mûrir ton projet de site de niche? Trouver d’autres idées?
Si tu dépenses moins, tu as clairement besoin de moins de capital. De plus, j’avoue que c’est un bel objectif prendre sa retraite à 45 ans, mais ça ne semble pas te convenir. Pourquoi attendre 45 ans pour être heureux? Sérieusement, si tu te fais frapper demain matin par un autobus (je te le souhaite pas là) serais-tu heureux de ton choix? Penses-y bien. Ce que je comprends, c’est que tu aimes pas ça présentement et que tu es prêt à renoncer à 10 superbes années de ta vie pour que ton plan s’accomplisse… Mais 10 années à courir. Pendant que ton kid est jeune (c’est là qu’il faut en profiter), pendant que toi et ta conjointe êtes en forme. Pourquoi tu t’infliges ça? Tu es intelligent Alain et tu le vois bien que ça n’a pas de sens. Alors pourquoi persister dans cette voie si elle te rend si malheureuse?
Si l’argent c’est vraiment pas important comme tu le laisses transparaître, alors je vois pas pourquoi tu continues. Laisses tomber ton emploi payant et stressant, vas faire quelque chose de moins payant mais plus valorisant (dans une fondation, un OBNL, un conseil d’administration, une chambre de commerce, etc.) quelque chose où tu aides concrètement des gens à faire quelque chose. Tu as plein de talents et une foule d’idées. Tu es bilingue et débrouillard. Lances toi dans le vide et laisse ton cerveau trouver. Laisse ton cœur te guider. Tu peux pas gaspiller 10 ans encore si tu penses de même. 10 belles années à être malheureux pour laisser l’effet de composition se faire… Penses-y, ça n’a aucun sens!
Alain
Petes,
D’abord, sâches que je ne prendrai jamais mal ce que tu me dis. Je respecte beaucoup ton opinion et tu soulignes un point très important me concernant dont je suis 100% conscient. Je suis un homme de contradiction, en combat constant avec mes intuitions et mon conditionnement social. Il semble que je sois révolutionnaire dans l’âme plus que dans les faits… bien que j’aie quand même changé drastiquement mon approche de la vie depuis 3 ans. Alors je ne peux pas non plus dire que je ne fais rien puisque j’ai fait des tas de choses en 3 ans.
Lorsque je publie des textes contradictoires ou même des commentaires contradictoires, il faut comprendre (bien que je ne le dise pas nécessairement clairement) que je suis moi-même en introspection et en exploration à travers ces textes. Je cherche des solutions, des possibilités. J’essaie de me convaincre de sauter sans parachute… mais je suis trop calculateur pour le faire. Alors je m’astreints à des choses qui me déplaisent car je crois qu’à plus long terme ces sacrifices seront payants. Et puis, je n’écris pas ces textes que pour moi. Je présente des modes de vie alternatifs qui pourraient intéresser d’autres gens que moi.
Peu de gens commentent mais j’ai une belle liste d’abonnés et environ 6000 visiteurs par mois ici. Alors sait-on jamais… quelqu’un pourrait y trouver matière à réflexion.
Oui… je pourrais mourrir demain, avoir un cancer à 45 ans etc… mais les chances sont aussi bonnes que je sois toujours en bonne santé et heureux d’avoir pris 10 ans de ma vie à me battre pour la changer complètement et me donner la liberté de faire ce que je voudrai des années qui me resteront à vivre tout en assurant une sécurité financière à ma famille.
Je pense qu’on est tous coincés avec nos propres paradigmes ou paradoxes et que passé 30 ans, ils vont souvent s’amplifier et se cristalliser. C’est un concept bien connu en psychologie comportementale. Certains choisiront toujours le même type de fille et recommencerons éternellement leur vie amoureuse à zéro.
Moi, je me crée une cage aux barreaux dorés et ensuite je suis triste d’être en cage et je cherche un moyen d’en sortir mais je reste à la fois attaché ma cage. En plus, je suis risk averse…
J’ai travaillé très fort pour me rendre où je suis. Je sais que mes parents sont fiers de mon succès et verraient d’un mauvais oeil que je foute tout en l’air. Je sais que mes amis diraient la même chose et quelque part ça grince dans ma tête.
Est-ce que ça vaut vraiment la peine à ce point-ci de tout foutre part terre et de recommencer à neuf dans un autre domaine?
Il me reste 4 ans d’hypothèque… 10 ans au pire des pires à continuer ce rythme pour être libre pour tjrs… Mon travail n’est pas infernal. J’ai une bonne position. Mais la façon dont je le vis dans ma tête est infernale. Le problème, comme je l’ai déjà dit c’est que je ne crois pas qu’un autre travail soit la solution. J’ai déjà travaillé dans des tas de domaines et fonctions… à chaque fois le même sentiment revient me hanter.
Je travaille pour le même employeur depuis 7 ans. Ça fait beaucoup pour moi. Peut-être que j’ai fait le tour là-bas… peut-être qu’il est temps que je vois autre chose. Mais en même temps, je suis épuisé. Je n’ai plus envie de me battre pour faire ma place sur le marché du travail. Je n’ai fait que ça depuis 10 ans. J’ai envie de « profiter », de m’installer un peu. Mais en même temps, si j’avais réellement le choix, je ne travaillerais plus du tout.
Je suis prêt mentalement pour la retraite, mais pas financièrement.
Pour le fait de travailler dans le social… en fait je suis travailleur social de formation. J’ai travaillé pendant plusieurs années dans ce domaine avant de commencer une carrière en finance et honnêtement, les problèmes des autres ont fini par me peser lourd. Mon travail avait plus de sens oui, mais je m’impliquais trop émotivement pour tuffer la run. J’ai fait 5 ans… ça été suffisant.
Tu as raison, j’adore aider les gens et je ressens un sentiment d’accomplissement à le faire. D’ailleurs ce que j’aime le plus de mon travail c’est d’aider des recrues à progresser dans l’organisation, d’être une personne ressource, de recruter et former etc…
Je sais que je suis all over the place dans mes articles. Mon cerveau, mon bureau, ma voiture et ma maison sont et ont toujours été à mon image. Mais, quand j’ai une idée en tête, quand je veux quelque chose réellement, je l’obtiens.
Alors ici, le problème est double.
D’abord, j’ai échaffaudé mon plan alors que j’étais en mode « consummériste » et j’évolue de plus en plus vers un mode de vie « minimaliste ». Alors forcément, des contradictions se créent. Je change. Mon plan doit changer aussi et s’adapter à mes évolutions. Mais le changement n’est pas parfait… on ne change pas 35 ans de comportement et de ligne de pensée en claquant des doigts. J’ai souvent des rechutes.
Mais, en évoluant, je finis aussi par perdre le focus et ne plus savoir exactement ce que je veux.
Il est clair que je dois clarifier mes priorités et mes objectifs. Et je dois le faire avec ma conjointe et aussi en tenant compte de mes enfants (je vais être à nouveau père dans 5-6 mois).
Je sais que ça fait cliché, mais avoir des enfants crée des bouleversements importants dans une vie que je n’étais pas à même de mesurer avant de l’expérimenter.
D’abord, mon petit lapin qui vient de fêter son premier anniversaire ne fait toujours pas ses nuits. Je suis donc semi-zombie la moitié du temps, ce qui n’aide pas mes processus de réflexion et ma cohérence permanente.
Ensuite, je ne sais pas si tous les parents sont comme ça, mais moi mon ptit gars est devenu le centre de ma vie. Ainsi, toute décision que je prendrai devront prendre en considération ceci :
« Est-ce la meilleure chose à faire pour mes enfants? »
Et en cela je dois réapprendre à faire des choix. Quand on est le seul impacté, faire un choix drastique est déjà difficile… rajoute une conjointe et 2 bébés là-dedans et tu viens de te donner des maux de tête terribles.
Je ne veux pas me servir de cela pour justifier le fait que je ne sacre pas ma job là et que je ne déménage pas. Mais il est clair que ça a un impact sur mes choix de vie.
Maintenant, tu peux me dire alors Alain si tu fais ce choix conscient de te soumettre à la « torture » d’être dans une situation qui te déplait alors assume-le et arrête d’en parler!
Et bien, tu aurais raison de le dire. Mais, pour moi ce site est un journal de voyage et non un plan de marketing avec un fil d’idée linéaire. Je ne suis pas MrMoneyMustache. Ces pensées me tourmentent et ça me fait du bien d’en parler. Et c’est le seul endroit où je puisse ventiler librement car il n’est pas question de le faire avec mes collègues.
Je ne suis pas tjrs cohérent mais je pense être humain et authentique et je me permet de montrer mes vulnérabilités au grand jour alors que dans le quotidien et au travail, je les refoule pour ne montrer que mon côté confiant et fonceur.
Je sais que je ne suis pas le seul à vivre une situation similaire. Nous sommes légions. En fait je suis pas mal convaincu qu’il y a plus de monde malheureux dans leur travail que de monde heureux. Compte toi chanceux d’apprécier ce que tu fais. En s’en reparle dans 15 ans… Depuis mes 10 ans je travaille. Journaux 7 jours sur 7 puis ensuite école à temps plein et travail tous les week-end de mes 16 ans jusqu’à la fin de l’université. Et ensuire de l’âge de 21 ans à 35 ans à ne jamais avoir plus de 3 semaines de vacances par an dont deux semaine collées à 2 occasions uniquement.
Je suis dans la course du rat. Et le rat est tanné de faire tourner la roue. Changer de cage ne changera pas le pattern. Il faut sortir de la cage et je privilégie donc l’avenue qui m’apparait la plus courte et sensée économiquement parlant même si elle m’est souffrante.
Les rénos maintenant… ce qui me reste à faire, je pourrais le faire faire d’un coup avec ma marge de crédit hypothécaire. J’en aurais pour au moins 75,000$ à 100,000$… ou alors je le fais tranquillement, petit à petit, comme les gens faisaient autrefois et au final ça me coûtera une fraction du coût et je développerai de l’expérience et des compétences au passage.
Mes parents gardent mon kid alors je sauve sur la garderie et j’offre un milieu de vie conforme à mes valeurs à mon kid. Donc déménager n’est pas souhaitable pour l’instant une fois les pour et contre pesés.
Bref, l’humain peut à la fois rendre simple les choses complexes ou complexes les choses simples… Je pense qu’on est pas mal tous comme cela.
Je ne pense pas que je tufferai encore 10 ans de cette vie folle. 5 ans me semble le maximum acceptable… Mon cerveau devra me servir à trouver une solution le permettant… J espère y arriver. Car c’est une idée qui prend de plus en plus de place dans ma tête et qui s’impose comme dominante mais elle est encore « instable ».
Merci Petes pour tes commentaires.
Maxime
Un élément important à considérer, je crois, est ta progression depuis 3 ans. Juste la partie des sites de niches, c’est un bel ajout en termes de revenus passifs. En plus, c’est quelque chose que tu aimes faire. Ça prouve que tu passes constamment à l’action pour améliorer ton sort. Ça avance et les résultats se manifestent graduellement. De mon point de vue, c’est fort encourageant et un bel incitatif à persévérer.
D’autre part, c’est certain qu’avec une conjointe et des enfants, ça change la donne un peu en sachant que les décisions que tu prends auront une portée, une répercussion et une incidence directe non pas seulement sur ton nombril, mais aussi sur les autres membres de ta famille. Alors, ça commande quand même d’agir avec un certain gros bon sens commun pour le bénéfice de l’ensemble des membres de la famille et donc de ne pas prendre de décisions précipitées sous le coup de l’émotion. Ceci étant dit, ça ne doit pas non plus servir de prétexte pour se vautrer dans le statut quo.
Déjà là, en regardant du côté de tes dépenses, tu es à même de constater le potentiel d’optimisation de ton plan initial et estimer le temps que tu pourrais gagner en modifiant un peu tes choix de consommation, sans pour autant être malheureux et trop te priver.
Ça a commencé avec les dividendes, les sites de niche se sont ajoutés, tu songes de plus en plus au minimalisme et la réduction de tes dépenses usuelles de consommation, tu es ouvert à considérer l’achat d’une résidence moins dispendieuse… Voilà des éléments qui te font tous gagner du précieux temps. Il n’y a rien de miraculeux là-dedans, mais la somme des efforts fait que ça s’enligne bien pour atteindre ton objectif passablement plus rapidement. Par ailleurs, je suis convaincu que d’autres idées vont germer dans ta tête au fil de réflexions, de discussions et de lectures.
Bref, tu es la meilleure personne pour juger de ce qu’il en est. Peut-être aussi que cela va apparaitre plus clair dans 1 semaine, 1 mois, 1 an, qui sait.
Alain
Il est clair que des enfants et une conjointe change la donne Maxime. Et ma conjointe n’est pas une minimaliste ni une économe. Je lui fais déjà faire beaucoup d’épargne forcée car je lui en ai vanté les mérits et surtout les avantages de ne plus avoir de dette hypothécaire mais elle n’est pas du genre couponing disons… elle fait bcp d’achats compulsifs, veut faire des voyages tout inclus, conduire un beau véhicule, que le bébé ait de beaux vêtements même si ça coute 75$ et qu’il ne va les mettre que deux ou trois fois parce qu’il grandit vite etc..
La elle est partie sur l’achat d’un matelas très grand lit (et donc d’un nouveau mobilier pour aller avec) alors que j’ai acheté du mobilier neuf il y a 4 ans… et ça crée des tensions…
Elle veut aller au boxing day, veut tout le temps commander de la bouffe… veut acheter un nouveau sapin de noël car le notre est vieux pis laitte… etc..
Elle veut acheter des tas de bebelles au bébé alors que tout ce qui intéresse le bébé c’est de jouer à la balle ou avec des boites de carton etc..
Elle ne lit pas ce que j’écris et ne s’intéresse pas à la finance, aux placements, à lire sur la retraite jeune, au minimalisme. Je lui ai dit tu vas faire quoi si je meurs pour poursuivre les objectifs de placement pour notre bébé et ce que je vais te laisser (ching ching lol t’aurais du voir le luxe et les achats qui défilaient dans ses yeux lol).
Il n’y a que les résultats qui l’intéresse :
– quand est-ce qu’on aura fini de payer la maison?
– quand est-ce qu’on aura assez d’argent pour se retirer?
– quand est-ce qu’on peut acheter notre fermette?
Même ma stratégie REEE je dois la défendre chaque mois car elle préférerais dépenser les allocations familiales… surtout que c’est elle qui les reçoit lol Alors chaque mois je dois un peu mettre la pression et défendre l’approche… Elle s’y plie mais elle aurait aimé acheter x ou y pour le bébé.
Bref elle embarque dans le plan parce qu’elle comprend les avantages qu’on en tirera mais non sans défendre l’approche consummériste… et elle me traite souvent de cheap et voudrait souvent que j’épargne moins pour acheter plus de cochonneries… alors que moi je veux épargner plus et cesser d’acheter lol
Quant aux bébés… Je ne veux pas les isoler et leur donner une seule envie : sacrer leur camps de là. Ça ne serait pas cool non plus.
Bref je me questionne beaucoup et il faut remettre les concepts en question. Qu’est-ce qui est le mieux pour mes enfants pour leur futur?
Voilà aussi un échantillon de tout ce qui mijote dans ma tête et dans ma vie.
Il y a ce que je veux, ce que je désire, ce que ma conjointe veut et désire, ce qu’on est capable et prêts à faire et ce qu’on peut faire de façon réaliste. Remettre en question, peser les pours et les contres est déjà une étape importante.
Et je le partage car ça fait partie de l’expérience humaine. Tout n’est pas tjrs simple et linéaire et on a tous des débats intérieurs.
Récemment j’ai écouté ce documentaire :
https://m.youtube.com/watch?v=XUwLAvfBCzw
C’était l’histoire d’une expérience de « commune » et de simple living. Ce que j’ai aimé c’est de constater que tout n’est pas si beau et simple et un peu comme dans le film « La plage », au début tout le monde est heureux puis vient les relations interpersonnelles, les difficultés liées à la vie simple et la vie en communauté.
On a tous un idéal dans nos têtes, mais les différences entre le rêve, l’idéal et la réalité c’est justement… la réalité.
Une fois les calinours, les arc-en-ciel et les licornes enlevées du chemin viennent les problèmes et les défis de la vie au quotidien.
Apprendre à accepter, à naviguer et à surmonter ces épreuves fait partie de la vie. Apprendre qu’il y a souvent une différence notable entre notre perception du futur et de celle de notre conjointe par exemple fait aussi partie de la vie.
Moi la mienne veut une fermette et des animaux de ferme sauvés de l’abbatoir. Donc elle veut vivre avec un cochon par exemple… une vache laitière sauvée de l’esclavage du fait d’en être une etc..
Mais elle ne sait pas ce que c’est de s’occuper au quotidien de tels animaux. Qu’arrive-t-il si tu ne siphonnes pas le lait d’une vache laitière tous les jours? Et un cochon… quel poids ça a à taille maximale? Combien ça va coûter en bouffe et soins et en litière? Quelle ampleur de tâche cela va-t-il lui causer? Et à moi aussi… qui va les garder (lol bonne chance) si on veut aller en voyage?
Et les enfants vont-ils avoir des amis, une école à proximité si on s’en va en fermette à prix abordable (250,000$ max max).
Aller vers l’inconnu c’est confronter ses rêves aux désillusions.
Moi j’aimerais produire une bonne partie de notre bouffe. Mais je ne me suis jamais occupé d’un jardin de plis de 20 mètres carrés et je me rappelle que ça avait été pas mal de travail. Marmotte et mouffette qui sont venu bouffer mes légumes, déficit en calcium de mes tomates (cul noir), mildiou sur certaines plantes, pucerons sur mon pommier, gestion des mauvaises herbes etc..
J’en avais travaillé une tasse cette été là et j’ai eu une belle récolte mais aujourd’hui avec une job à temps plein, des bébés…
Vais-je réellement aimer ça?
Peut-être qu’une fermette n’est pas ce qu’il nous faut…
Je pense qu’au cours des prochaines années, il va falloir qu’on confronte nos visions, nos rêves à la réalité.
Aller voir une fermette passivement ça fait rêver, mais c’est quoi la réalité d’une fermette. L’environnement, la distance entre l’urbanité (hôpitaux école magasins etc..) et le lieu de vie.
C’est quoi s’occuper d’animaux, d’un vrai potager…
Je ne veux pas faire de moves naïfs non plus et le regretter ensuite.
Maxime
Ah, le couple… L’art des compromis!
Alain
😉 ouep!
Petes
Merci de ta réponse Alain! C’est très profond et je comprends.. Je lançais des pistes mais je vois que ta réflexion est bien avancée 🙂
À titre informatif, je ne suis pas particulièrement heureux dans mon travail, je suis exactement au même point que toi. Possiblement que 2017 sera l’année d’un autre changement à ce niveau pour aller vers autre chose.
Mais Maxime tient un bon point.. Tu as changé et ça transparaît dans tes textes de moins en moins centrés sur la finance mais sur autre chose. C’est bien aussi et ça montre qu’en tant qu’individu, tu as vraiment évolué. Ton mode de vie change, ton plan commence à porter ses fruits, tu n’auras possiblement même pas besoin de travailler autant que tu le penses.
Je dis ça mais honnêtement, l’idée d’arrêter totalement me branche pas tant. Arrêter ce rythme fou là oui. Mais totalement arrêter? Non. Donc en théorie, les $ nécessaires sont moins élevés si tu gardes une petite source de revenus (même si ce n,est que 5-10 000$ par année, ce qui couvre quand même un bon 50% de tes dépenses nettes annuelles facilement). Il en résulte un moins grand besoin de $ en capital.
Btw continues à partager et commenter.. Moi je trouve ça intéressant les contracdictions, ça fait un peu comme l’avocat du diable mais en la même personne. Ça me fait plaisir d’amener mon grain de sel, tout comme je suis content de lire celui du Dividende, de Maxime ou de Barbe Riche 🙂
Bonne fin d’année 2016 et bon début 2017 à tous!
Maxime
Au fait, pour 2016, avec mes dividendes inclus, mon REER (US), me donne un rendement de 15,77% et mon CELI (Can) me donne 12,58%.
Alain
Belle année! Et tu n’as pas tout acheté en début d’année donc rendement annualisé plus élevé encore!
Mais je pense que le rendement, il faut le calculer sur plusieurs années. C’est bon de voir à s’assurer qu’on obtient un rendement annuel comparable au marché mais une mauvaise année peut tout changer!
Maxime
Oui, je vais ajouter cela à mon fichier excel pour en faire le suivi. C’est ma première année complète, car j’avais commencé à acheter en septembre 2015.
Comme tu dis, je vais pouvoir comparer le tout avec le rendement des indices TSX et S&P500 pour voir si je sur-performe ou sous-performe les indices.
Mes placements, gérés avec mon conseiller financier ont très peu performés depuis les dernières années, avec un rendement annuel autour de 5-6%. Il va falloir que je m’y attarde davantage. C’est le 3% de frais de gestion de mes fonds communs qui nuit…
Alain
Ahh les frais… lol eux sont ben, ils font 3% risk free!
Moi j’ai liquidé toutes mes parts de fonds dernièrement.
Petes
Les fonds communs c’est de la merde. J’en ai encore quelques uns qui restent mais qui vont prendre le bord en 2017. Je liquide depuis quelques années ces craps là. C’est incroyable, le TSX a fait 18% et le SP genre 12% et ils ont réussis à ne faire que 7%! C’est incroyablement mauvais… Je vais les vendre et passer à une gestion passive indexée sur un indice. Tu y penses pas, mais au moins tu fais le rendement du marché!
Alain
Petes,
Bien d’accord. Un fonds indiciel avec des frais de 0,5% ok mais un fonds avec des frais de 3,5%?? Qui rapporte quoi? 6% – frais – inflation… tu finis pas loin du rouge…
Petes
Ça inclut les frais dans ce que j’ai mis quand même.. C’est donc 7% net! Mais c’est pas bon pareil 😛
Kimber
Pas toujours facile les compromis dans le couple et la famille. Mon chum n’est pas un gros dépensier selon lui, mais lorsque je l’ai connu, il ne mettait que 4% de son salaire en REER et avait des placements de l’ordre de 15000$ en CPG alors qu’il avait plus de 40 ans. Même si je lui disais qu’il fallait qu’il en mette plus de côté, il ne voyait pas la nécessité. Il s’était fait dire par un conseiller qu’il était correct, et ne cesse de dire que personne ne lui a montrer les finances… Ce à quoi je répondais qu’il aurait pu faire des recherches par lui-même et à cette époque-là, j’ai découvert l’émission « til debt do us apart » qui traitait de famille ou couple ou personne très endettés. La seule chose qu’il me disait lorsque l’émission commençait était: « on l’a déjà vu cet épisode-là… ». Peut-être, mais il n’avait pas encore compris le message. Ne voulant pas trop faire ma Germaine, je voulais que ça vienne de lui. Il avait accepté difficilement d’économiser 10% de sa paye claire dans un fond d’urgence et pour acheter une maison, mais pas plus.
Finalement, 5 ans plus tard, nous avons découvert que la compagnie pour laquelle il travaille mettait 25% dans un REER jusqu’à concurrence de 6% de sa paye. Il a augmenté sa cotisation REER collective à 6% ce qui fait 7% avec la part de l’entreprise. Un an après, j’ai fini par lui dire qu’il devait mettre 100$ Par mois dans un REER perso parce qu’à l’âge qu’il a, 6% ce n’est pas assez pour une retraite. Et que dès que je retournerais travailler, il devrait monter à 200$ par 2 semaines. Nous venions de perdre déjà 6 ans d’intérêts composés parce qu’il avait procrastiné et que j’avais voulu ne pas tout contrôler! Toutes ces années perdues pour en arriver au résultat que je voulais éviter. Frustrant!
Maintenant qu’il comprend un peu mieux comment l’argent peut fonctionner, il a changé de mentalité. Nous arrivons à mettre environ 30% de notre salaire clair. Je sais que ça serait mieux sur le salaire net, mais nous avons une maison à payer et du transport qui nous coute assez cher. C’est tout de même mieux que la majotrité des Canadiens si j’ai bien compris.
Par contre, j’ai compris que je dépensais trop pour des cochonneries. J’ai donc mis un stop à ça. J’ai fait comme toi Alain: lorsque mon premier enfant est arrivé, nous avons centrer notre vie sur lui. J’ai pris conscience que j’avais plein de produits chimiques dans ma maison, dont je ne connaissais pas les ingrédients. J’ai tout donné et j’utilise maintenant des produits ayant moins de chimie. J’en ai donc beaucoup moins qu’avant parce que ce que j’utilise pour moi fait aussi pour les enfants. Donc un shampoing, un savon, un revitalisant et une crème pour les fesses de bébé. Et les produits nettoyants quelle plaie! Je nettoie au vinaigre et au savon de marseille et parfume aux huiles essentielles qui ont aussi des propriétés antiseptique. J’ai vidé l’armoire sous l’évier de la cuisine et de la SDB parce que j’ai une seule bouteille nettoyante pour tout. Cela fait de belles économies dans nos poches.
Pour les enfants, des jouets nous en avons trop. À ma décharge, nous n’en avons acheté que quelqu’uns usagés. Le restant provient de la famille ou de gens qui nous ont donné les anciens jouets de leurs enfants. Pour les vêtements, j’ai eu la chance d’avoir une maman qui m’a donné tous les vêtements de son garçons jusqu’à 24 mois. Méchante économie! De plus, je fais le tour des friperies et comptoir d’entraide pour trouver des vêtements corrects à peu de frais. Ils ne les portent pas très longtemps. Pour ce que je ne trouve pas usagé, j’attends les ventes dans les magasins de vêtements et essaie d’acheter que le strict minimum. Un bébé a besoin d’un toit, de bouffe et d’amour de ses parents. Le restant est superflu. Et l’industrie du bébé essaie tellement de nous faire croire le contraire! Mes gars s’amuse plus avec des boites de carton et l’armoire à « Tupperware » que bien des jouets qu’ils ont.
Les sous-vêtements, je les prends neufs! Et j’ai acheté des légo pour mon plus vieux cette année. Mais les légo, il pourra jouer longtemps avec et je n’en ai pas trouvé des usagés. Y’a rien comme ça pour stimuler l’imagination et la dextérité d’un enfant en plus de passer le temps sur quelque chose de constructif. Tous ces trucs nous permettent d’aller plus loin avec notre $$$.
Les allocations vont pour les REEE et ce qui reste à la garderie pour couvrir une partie des frais. Mon plus vieux est au privé (nos horaires étant atypiques, il faut une garderie qui a de grandes heures d’ouverture, plus que ce qu’un CPE offre). Nous devons donc payé le montant complet pour chaque jour et attendre le remboursement d’impôt pour les crédits. Si je n’avais pas autant de frais de garderie, la balance des allocations iraient dans nos épargnes: la maison est assez pleine de cochonneries comme ça.
Dès fois, un voisin se débarrasse d’un meuble en bon état et nous l’offre. S’il fait notre affaire, nous le prenons et ça ne coute pas grand chose, pour ne pas dire rien. Encore cette semaine, j’ai trouvé un meuble que je voulais pour les jouets des enfants, mais que je ne voulais pas payer 100$ pour. Un voisin en a mis un au chemin et je n’ai eu qu’à le nettoyer et resserré les vis pour l’utiliser! Il est en parfait état. Comme quoi il y en a qui jette leur choux gras!
Le blogueur masqué
Très bonne idée pour les produits ménager. Je devrais me débarrasser de tout ça… de la cochonnerie qui pollue probablement notre adn et nous rend allergique…
On est viré fou avec l’obsession de la propeté absolue en occident.
Je devais faire le grand ménage de ma salle de bain dimanche. Je ne l’ai pas fait finalement mais c’est la prochaine pièce qui va y goûter. Je pense que je vais suivre ta voie.
Quant au taux d’épargne c’est très très bien 30%. Faut en être fier.
L’an dernier j’ai gagne environ 92k brut. J’ai épargné à peu près 17k-18k plus 14k de remboursé sur mon capital hypothécaire (ma part), plus environ 10k dans mon fonds de pension, plus la part de mon employeur qui devrait être équivalente, plus le RRQ maximisé…
Je considère que tout ça c’est de l’épargne et qu’on le calcule avant ou après le revenu brut ou net, je suis plutôt satisfait du résultat, d’autant plus que mon taux global d’imposition est d’à peu près 30% sans compter l’assurance emploi, rqap et tous les trucs auquel je n’ai pas droit (credit tps/tvq etc…).
Il y a encore place à amélioration et cette année je vise haut : 2000$ par mois d’épargne. Ça va être tough.. Mais il faut ce qu’il faut.
Kimber
Du vinaigre fait pas mal la job. L’odeur disparaît après une dizaine de minutes, sinon, tu peux y faire infuser des pelures d’agrumes 2-3 semaines pour une bonne odeur en plus du pouvoir désinfectant de ces derniers.
Les premières fois, on trouve bizare de ne pas avoir l’odeur résiduelle, mais après quelques fois on s’habitue à ce que le propre, ça ne sente rien de particulier. J’ai pris conscience des produits chimiques lorsque mon plus vieux s’est mis à ramper et mettre des cochonneries du plancher dans sa bouche: je ne voulais pas qu’il mange du MR net, donc exit les produits chimiques et nous nous en portons mieux.
C’est sur que lorsque je travaille, je cotise à un fond de pension que je ne prends pas compte dans ce calcul, ni l’équité de la maison… Merci du rappel 🙂
Le blogueur masqué
Kimber
En effet, c’est de l’épargne aussi.. moins liquide mais de l’épargne aussi.
☺